Stageirites : Les tradis face au coronavirus : une honte ?

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" Nous sommes dans une situation habituelle en morale :

  • les œuvres humaines sont imparfaites, seul Dieu est parfait ;

  • il est impossible de prédire le futur, seul Dieu en est maître ;

  • après coup, nous pouvons uniquement connaître les conséquences de ce que nous avons fait, et non de ce qui aurait pu être fait.

Il n’est ainsi pas possible d’établir des règles ou des principes à partir d’hypothèses. Par exemple, il est impossible de savoir si le confinement était nécessaire, puisque l’on ne peut pas savoir quelles auraient été les conséquences sans confinement. Il faut accepter humblement que nous ne sachions pas exactement ce qu’il faut faire et donc qu’il faille réagir en fonction des risques.

Petit rappel sur la prudence

La prudence doit diriger toutes nos actions par principe, car elle est la droite raison dans l’agir, c’est-à-dire que c’est une vertu intellectuelle dans son mode spéculatif, et pratique dans son application. Ce n’est donc pas une vertu morale à part entière. Il faut ainsi revenir aux fondements de cette vertu.

Les fondements de la prudence sont intellectuels, pour être clair : la prudence dépendra de la connaissance, de ce qui est présent à notre raison, des éléments que nous connaissons en acte. « L’intellect est dit spéculatif quand il ne cherche qu’à savoir, comprendre et contempler la vérité […] son objet est la vérité en elle-même et pour elle-même. »R. Verneaux, *Philosophie de l’homme*, p. 120. (cf. *Somme théologique* Ia, 79, 1)

Mais la prudence a une finalité pratique. « L’intellect est dit pratique quand il vise à diriger l’action. Son objet est le bien en tant que connaissable et non en tant que désirable, qui est l’objet de la volonté »Ibidem

Ainsi, sans connaissance rationnelle et objective des faits, et sans pratique correspondante, nulle réelle prudence n’est possible. Ce qui disqualifie d’emblée la majeur partie de la population, qui ne peut en fin de compte que s’en remettre aux informations officielles, d’autant plus qu’elles émanent de pays bien différents autant que divergents dans leurs politiques.

Constats

  • Le virus est d’autant plus néfaste que la personne est plus fragile, à cause de l’âge et ou de maladies. Lorsque les hôpitaux sont saturés, les personnes les plus fragiles ne sont plus soignées. Une personne malade qui arrive dans un hôpital saturé et qui a besoin de soins intensifs va donc :

    • d’une certaine manière, prendre la place d’une personne plus fragile qui ne sera pas soignée et mourra ;

    • avoir des séquelles plus au moins graves, qui peuvent durer très longtemps, voire être mortelles (asthénie, complications cardiovasculaires, rénales et neurologiques, fibrose pulmonaire, barotraumatisme, stress post-traumatique, etc.)

  • Selon les dire officiels, les nouvelles lois sanitaires prises dans le cadre de la pandémie ont été établies pour protéger la population et sont en concordance avec ce que la plupart des pays atteints ont fait... "

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